Construire sa terrasse soi-même demande plusieurs vérifications pour ne pas compromettre la longévité et la qualité de votre terrasse.

 

1. Sur quel sol installer sa terrasse  ?

   
Vous pouvez poser votre terrasse sur un sol déjà existant : gravier, pelouse, carrelage, chape en béton, etc. Il faut simplement que ce sol soit stabilisé et tassé (si en terre). 

    L’élément le plus important à ce stade est de s’assurer d’un bon drainage de l’eau en cas de pluie. Que vous construisiez sur une chape en béton ou bien sur de la pelouse avec des plots ou dalles beton, l’eau stagnante autour du bois est à proscrire. Même si les bois exotiques sont résistants au pourrissement, leur durée de vie pourrait être écourtée si l’eau ne s'évacue pas correctement autour des fondations de votre terrasse. 


Astuces

  • Pour les dalles massives : utiliser les carrés fixations (disponibles sur notre site une fois votre panier validé). Leur rôle : fixer les dalles entre elles et les isoler du sol. Pas de poses au contact direct de la pelouse ou de la terre même stabilisée !
     
  • Pour les lames et dalles : les plots ou les cales d'isolation sur lesquels viennent se poser les lambourdes, constituant le squelette de votre terrasse. 
     

 

2. Quelle durée de vie pour votre terrasse ?

   
     La durée de vie de votre terrasse dépend de l'essence de bois choisie, de la qualité de la pose, de l'utilisation qui en est faite (tour de piscine ou bien balcon) mais aussi de son exposition aux conditions météorologiques.
 
Vous pouvez choisir de profiter de votre terrasse 15 ans (en imaginant les pires conditions) ou bien dépasser 25 ans. 

    La particularité des bois exotiques est que ceux-ci ont généralement une grande stabilité dans le temps et une bonne résistance aux conditions extérieures et notamment à l’eau. Ils sont pour la plupart naturellement de classe d’emploi 4, comme le Merbau ou bien le Bangkirai, ce qui les rend propices à une utilisation extérieure.

    La classe d’emploi des bois définit leur résistance à l’humidité selon une norme européenne et va de 1 à 5, 1 étant le moins résistant, 5 le plus résistant. La classe 3 est utilisée en menuiserie pour des bois “verticaux”, en opposition aux bois "horizontaux" correspondants aux terrasses. 
 

 Globalement, si vous voulez faire durer votre aménagement extérieur en bois, choisissez un bois de classe d’emploi 4,  c’est-à-dire pouvant être en contact permanent avec l’eau douce et imputrescible. Ce choix doit porter sur tout le platelage : les lames comme la structure en lambourdes.

 

 

3. Dans quel environnement construisez-vous votre terrasse ?

   
      
Si vous habitez en bord de mer, certains bois sont plus résistants aux embruns et aux conditions climatiques marines alors que d’autres y réagiront mal.
On peut citer le Padouk ou l'Ipé qui sont d'une très grande stabilité et sont classés par le CIRAD en classe d’emploi 5 c'est-à-dire résistants à l'eau salée.

   Pour un tour de piscine, l’eau étant douce, vous pouvez choisir un bois de classe d’emploi 4 comme l’Ipé ou bien le Bangkirai. L’Accoya est également très résistant aux milieux humides avec des caractéristiques techniques remarquables pour ce bois acétylé.  

 

4. Qui s’occupe de la pose de votre terrasse ?

    
    
S’il s’agit d’un poseur professionnel, vous pouvez opter pour n’importe quel type de produit, les lames étant les plus techniques à poser, votre poseur saura sûrement très bien s’en occuper.    

    
    Si vous comptez poser vous-même votre terrasse, nous vous conseillons d’opter pour un modèle type dalle (ou aussi appelé caillebotis). Les dalles clipsables sont les plus adaptées si vous êtes débutants : leur structure en PVC leur permet de s’assembler très facilement entre elles et de les poser à même le sol.

    En effet, le squelette en PVC les isole du sol de quelques centimètres, ce qui est suffisant pour ne pas qu’elle soit en contact direct avec un sol mouillé par la pluie par exemple. La pose doit tout de même être réalisée sur dalle béton ou équivalent uniquement.



   Vous êtes bricoleur/bricoleuse ? Vous pouvez tout à fait entreprendre la construction de votre terrasse en lames de bois. Nous relayons sur notre site le Guide des terrasses réalisé par un collectif d’organismes autour du bois qui vous aidera de manière détaillée à poser votre terrasse.  

 

 

 

5. Quel rendu esthétique souhaitez-vous ?

   
     
Bon à savoir : sans saturateur votre terrasse deviendra grise au bout de la première année. Ce processus est normal et dû au fait que de petits champignons, inoffensifs pour la structure du bois, viennent se développer en surface de vos dalles/lames et les font grisonner. 

    Si vous souhaitez garder la couleur originelle de l’essence choisie, comme le beau rouge du Merbau par exemple, il faudra utiliser un saturateur 1 à 2 fois par an. Le saturateur a un rôle d’entretien esthétique uniquement et ne protège pas plus votre terrasse pour autant : elle n’en a pas besoin. Elle est de classe d'emploi 4 naturellement.

 

    Concernant les lames, vous pouvez opter pour un modèle avec vis invisibles et profil en biais dit “à recouvrement” comme notre profil DROP qui donnera l’impression de marcher sur un parquet extérieur. Il s’agit alors de lames façonnées avec une rainure sur la partie latérale. Des clips, commercialisés par la société Novlek entre autres, viennent se fixer sur la rainure et la vis entre ainsi de manière oblique dans la rainure comme montré dans la vidéo ci-dessous.
   
    Pour les dalles, vous pourrez trouver plusieurs types de motifs en vente, le plus commun étant des lattes parallèles les unes aux autres. Nous recommandons de monter ce type de dalles en damier, c’est-à-dire perpendiculaires les unes aux autres.